Illustrations de la formation Accessibilité  d’interfaces d’Access42

Ce contenu a été rédigé il y a 2 ans. Il se peut qu'il ne soit plus à jour.

La semaine dernière j’ai participé à la Formation Design d’interfaces accessibles : UX, UI, multimédia d’Access42.

Deux jours intenses durant lesquels j’ai pu me perfectionner sur différentes thématiques autour du design d’interfaces accessibles. La formation était animée par Marie Guillaumet. Marie est une personne très inspirante et plusieurs de ses métaphores m’ont marquées. J’ai décidé d’en faire 5 illustrations pour vous aider à comprendre et promouvoir différents aspects de l’accessibilité numérique. Pour le reste, il vous faudra suivre la formation 😉

Les points marquants de la formation en illustrations

J’ai créé 5 illustrations pour mettre en lumière des points marquants de la formation.

L’arc en ciel des besoins des personnes handicapées

C’est parfois compliqué d’expliquer les besoins d’accessibilité comme un ensemble cohérent. Car il y a d’un côté de nombreux critères qui correspondent à des besoins spécifiques. D’autres critères répondent aux besoins de plusieurs catégories de personnes. Il faut donc suivre tous les critères applicables pour que l’interface soit accessible.. Il faut donc suivre tous les critères pour avoir un ensemble cohérent.

J’aime beaucoup la métaphore de l’arc en ciel pour expliquer ça.

Illustration d'un arc en ciel avec "auditifs, cognitifs, mentaux, moteurs, psychiques et visuels" dans un nuage par dessus + le text ci-dessous
« On peut penser les besoins des personnes handicapées comme un arc-en-ciel : à chaque type de handicap correspondent des besoins propres. Mais toutes les adaptations forment un ensemble cohérent. Les critères et référentiels d’accessibilité aident à ne rien oublier. »

Les sommets A, AA et AAA à atteindre

Expliquer les différents niveaux de conformité A (simple A), AA (double A) et AAA (triple A) du RGAA (ou WCAG d’ailleurs) est parfois un peu compliqué. J’adore la métaphore des montagnes et sommets que Marie utilise.

Illustration de 2 montages en avant plan avec des drapeaux A et AA ainsi qu'une montage dans le fond, dans la brume avec le drapeau AAA + le text ci-dessous
« On peut voir les niveaux de conformité comme des montagnes. Le premier sommet à atteindre, c’est le niveau AA, qui inclut les critères A et AA. Derrière, on a un plus grand sommet, AAA, dans la brume, qu’il n’est pas toujours possible d’atteindre complètement. »

En effet, les WCAG elles-mêmes précisent que le niveau AAA (triple A) n’est pas toujours atteignable : aussi, il n’est pas recommandé de chercher à tout prix à atteindre la conformité à ce niveau-là.

People first : justifier les choix de conception avec les besoins des personnes handicapées

Durant la formation, Marie nous expliquait chaque critère, mais également et surtout, quel type de handicap et de personne ce critère vise à aider. Cette démarche « people first » est très proche au final des démarches en design d’expérience utilisateur.

Remettre les personnes handicapées et leurs besoins au cœur du processus de conception est, je pense, très important quand on essaie de pousser l’accessibilité dans une entreprise. Ça permet d’expliquer les choix de conception et de les rendre moins « abstraits ». Et je l’espère, d’arrêter de voir l’accessibilité comme une contrainte, mais plutôt comme une partie à part entière du travail de designer.

Illustration simplifiée de l'homme de vitruve dans un grand coeur + text ci-dessous
« People first : remettons les personnes handicapées au cœur de la conception en prenant l’habitude de justifier les choix de conception avec leurs besoins : « Il faut prévoir XXX pour les personnes concernées par tel ou tel handicap ».

Formulaires : donner les règles du jeu au début

Les formulaires sont souvent une partie des sites qui est très frustrante pour beaucoup d’utilisatrices. C’est là où on voit souvent beaucoup de soucis d’utilisabilité en test. C’est aussi souvent hélas encore pire pour les personnes handicapées.

D’où une habitude à prendre quand vous concevez des formulaires :

Illustration d'un jeu de l'oie entourant un formulaire dont les champs sont marqués avec un petite étoile rouge qui est identifiée au début du formulaire + text ci-dessous
« Un formulaire, c’est comme un jeu de société : il faut donner les règles du jeu au début de la partie, sinon personne ne peut gagner. Donnez et affichez les éventuelles instructions au début de votre formulaire, pas à la fin. »

Par exemple, si vous indiquez les champs obligatoires à l’aide d’un symbole comme un astérisque, indiquez la légende de ce symbole avant le premier champ de formulaire. Cela permettra notamment aux personnes malvoyantes utilisant une loupe d’écran de prendre connaissance de la signification du symbole avant de le croiser. D’ailleurs, vous avez là aussi un exemple de « expliquer les critères d’accessibilité en les mettant en contexte avec les personnes ciblées ».

Accessibilité, design et innovation : oui, c’est tout à fait compatible !

L’accessibilité est hélas souvent vue comme une contrainte pour les équipes de design et un frein à la créativité. voire à l’innovation. Pourtant, ce n’est pas absolument pas le cas !

Cette dernière citation casse quelques préjugés que beaucoup de designeuses et designers ont encore à propos de l’accessibilité.

Illustration d'une ampoule (symbole de l'innovation), d'une interface en cours de design et de l'homme de vitruve entouré d'un cercle qui tourne pour symboliser l'itération + le text ci-joint
« L’accessibilité est une composante fondamentale du design. Elle est compatible avec l’innovation. C’est moins cher si on la prend en compte dès le début. Pour ça, il faut bien connaître les besoins des personnes handicapées et anticiper les adaptations requises. Ensuite, on teste, on itère et on améliore.»

Mon avis sur la formation

Vous vous doutez bien que si j’ai été passionnée au point d’illustrer des citations, je recommande fortement la formation d’Access42 !

J’ai beaucoup apprécié la façon dont Marie a mis en avant les besoins de la personne handicapée au cœur de chaque critère et recommandation. C’est dans une de ses citations d’ailleurs : « Il faut prévoir XXX pour les personnes concernées par tel ou tel handicap »

Chaque recommandation d’accessibilité était donc contextualisée. Ce qui aide beaucoup déjà à comprendre, mais également à s’en souvenir. Cela devrait m’aider, en tant que designer, à davantage pousser les recommandations en donnant plus de contexte et en recentrant sur les besoins des personnes handicapées.

Finalement, l’UX et l’accessibilité ont pas mal de points communs en termes de pratique. Tout commence par la compréhension des besoins et des usages.

Durant la formation, nous avons également préparé une checklist « Design et accessibilité ». Je la publierai bientôt (soit ici, soit dans un article dédié).

Utilisation de ces illustrations

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